• [Avant le tas de mots qui suit, je m'étais efforcée, tout en gardant un vocabulaire cohérent, d'expliquer la raison pour laquelle je me trouvais dans cette gare, ce dimanche soir. Mais en fait, 1. Les autruches s'en branlent quand même pas mal 2. J'essaie de justifier pitoyablement tout les 4 mots l'incohérence furieuse de mes lobes pas d'oreille. Chers amis trains, passons, donc ]









    Me voilà donc, devant la gare d'un bled au milieu de nullepart, à devoir compter les cailloux pendant au moins une heure.

    Il est minuit. Bon.

    "Gare", c'est un grand mot (on dirait pas comme ça, mais si). Là, ça désigne un cabanon posé au bord des rails. Le genre de truc qu'on doit trouver essentiellement au Mexique, le climat en moins. Très bizarrement, assis là, sur rien, il y a une famille. (L'air normale, la famille. C'est ça qui me paraissait louche).

    Je fais le tour du cabanon, histoire de voir si je ne peux apercevoir une quelconque civilisation (et non, et non, petit patapon), et le temps que je revienne, BAM, plus personne. La famille envolée. Où, quand comment? Bizarre sensation, comme dans les films (vous savez, le héros parle à quelqun un peu chelou, il se retourne, vraiment pas longtemps, même pas le temps de consulter sa boite à moustache, et BIM... autour, plus persoooooonne... le chelou s'est volatilisé...).

    Ben vala, pareil....

    Vu que j'ai une heure à tuer, une belette qui s'était introduite dans ma tête me conseille de commencer à voir par quel chemin on pourrait aller d'ici à chez moi à pied....

    Il fait très nuit pour minuit. Pas de bruit. C'est un peu une zone industrielle. Assez flippant. Des voitures abandonnées dans des herbes grandes comme mon pied. Je pense Candy, je pense feu d'artifice, je pense pandi-panda, petit ourson de chine, lilala, je pense à tout qui peut meubler mon esprit, qui peut l'empêcher de se dire que je suis seule, dans la nuit, et... et...et...voilà, je pense E.T. (me terrorisait quand j'étais gosse), je pense le gendarme et les extra-terrestre (idem, ne pas se gausser èssvépé), je pense..... faites entrer l'accusé..... huuuuuuuuu.... voilà....on y est...... vous voyez (entendez) la musique là... tadaaaaaa.... tadaaaaa..... chut-chut-chut-chut-chut-chut-........j'essaie de ne pas penser que tous les serials killers et détraqués viennent de l'est de la France. Non. N'y pense pas. Trop tard. Lilalilala-pandipanda... TROP TARD J'Y PENSE...........


    J'arrive dans la ville. Des lumières au loin... oufoufouf......Je passe au dessus d'une rivière, petit pont..................."le corps de la jeune fille à été retrouvé dans un cours d'eau"........................;chuuuuteuh, non, non, non..heu...."le petitpontdeboisquinetenaitplusguèrelilalilala", oui, ça c'est mieux..........lilalilala

    Des enseignes, des magasins, au loin.......chuis bientôt arrivée......tiens, dans cette vitrine, y'a un hammac ezactement comme celui que je veux mettre au salon....... je ralentis....et m'arrête..... m'aperçois que derrière moi, j'entends des pas................. (tadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa-tadaaaaaaaaaaaaaaaa)

    C'est une dame, qui marchais derrière. Chuis soulagée.... Je me dis que ma présence devait peut être la rassurer, et ça me fait plaisir.

    Je fais demi-tour, il est temps de revenir à la gare, d'attraper au vol Julie dépressive, et de rentrer chez moi, avec un sac sans poignées, et sans roulettes.

    Reste à savoir ce qu'on fera de la belette.


    nb: aucune drogue ou belette n'a été maltraitée durant l'écriture de ce texte.


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  • Là je crois que ça commence...


    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...

    Pas à pas...


    On va y arriver....

    Faut-il vraiment s'en sortir?

    Faut-il vraiment avoir du courage?

    Pourquoi?

    Lalala... On dirait les écrits d'une ado qui fait sa crise...



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  • Comment une malheureuse conversation peut elle me replonger autant?

    Je ne pensais pas avoir remonté quelque pente que ce soit....

    Mais en fait si, ou alors non, c'est juste que je suis retombée plus bas.

    Et tout ce monde autour de moi, des figurants, ce chateau est un décor, j'ai le premier rôle du film qui ne se joue que dans ma tête.


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  • - ben alors, tu vois.! Félicitations!

    - dis pas ça, ça m'énerve. on dirait ma mère.

    - oh, quel cailloux quand même! Mais tu te rends compte!

    - oui.

    - milldiou, mais qu'est ce qu'il te faut! tu t'étais fixé trois objectifs si ma mémoire est bonne....!

    - et il y en a un que je n'ai pas honoré.

    - on s'en fout, celui-là était juste une étape pour te permettre d'accéder aux deux autres. Tu y es arrivée sans même faire ça! Pas une fin en soi. Alors on s'en beurre tu sais quoi...

    - mouais.

    - putaincon, je ne sais pas ce que tu es. Pas un monstre. Non. Pire. Tu viens d'avoir ton contrat de rêve!!! et avec ça ils te filent l'appart alors que tu ne t'y attendais même pas. Tu voulais quoi???

    - rien.

    - t'as autre chose en magasin, que des mots d'une syllabe?

    - nan. les discours astronomisyllabiques et sans fin du virtuel m'ont vacciné pour 10 ans, comme la polio.

    - c'est pas plus mal remarque. Mais on est fiers! Alors remue toi! Joue la belle! Fais la maligne, bouge ton gras, vante toi!

    - j'y vais de ce pas.

    - en crabe?

    - à cloche pied.

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  • - Un jour, je ferais cul de jatte, ou bonne soeur, ou pendu, enfin un de ces machins, où je ne serais jamais plus...

    - Sapristi Louise! Ecris ! Fais un film! Un collage! Lance une offensive contre ton apathie persistante bordeL ! Que toute cette histoire te serve à quelquchose!

    - Tu l'as lu dans le livre que je t'ai passé ça.

    - Merdeuse. Mauvaise. Méchante. Mais écris SUR DU PAPIER surtout. Les Gummy Bears du virtuel ne vont pas a ton nouveau teint mordoré.

    - Il faut tout plier, tout peut se plier.

    - Et éteinds ce transistor bipolaire rose. Enlève le de ton cou cinq minutes. Tu vas finir poitrinaire.

    - Bougnat, apporte nous du vin [...)

    (sans fin]


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